J’avais passé la journée avec ma sœur, et avant de rentré à la maison, je voulais m’arrêter acheter des couches avant de rentrer. J’avais placé Coleen dans la poussette, je marchais tranquillement sur le trottoir en direction de la superette quand je croisais quelqu’un d’inattendu … Kallon, le géniteur de ma fille.
De toute évidence il était surpris de nous voir et j’étais franchement agacé de cette rencontre. Il osa même se mettre devant la poussette pour voir Coleen. Par réflexe je fis faire volte-face à la poussette. Je ne voulais surtout pas que ma fille voit son visage.

« Elle n’a que 5 mois, elle ne parle pas …. »

Intérieurement je bouillonnais, s’il y avait bien une personne que je ne voulais plus jamais voir c’était lui, après tous ce qu’il m’avait faire subir, et voilà qu’en plus il faisait le malin devant nous.

« Ça ira mieux quand je serais loin de toi, alors pousses-toi, laisses-nous passer ! »

Enterrer la hache de guerre ? Non mais il n’était pas sérieux tout de même, après tout ce qu’il m’avait fait subir, il espérait vraiment que je me calme et que je fasse comme si de rien n’était. C’était impossible ! Ce qui me faisait le plus peur ce n’était pas temps qu’il soit présent pour Coleen mais juste qu’un jour il se réveille en se disant « non finalement je n’ai plus envie » et qu’il l’abandonne et lui brise le cœur comme il avait fait avec moi, et je ne voulais pas prendre ce risque.

« Le seul endroit où j’ai envie d’enfoncer une hache c’est dans ta tête ! » lâchais-je en colère.

Il me fit ensuite un beau discours, il voulait me faire croire qu’il culpabilisait ou quoi ? Bah en tout cas ça ne marchait pas, je ne croirais plus jamais en ces paroles !

« C’est trop tard ! Tu m’as laissé tomber comme une merde, j’avais besoin de toi pendant ma grossesse mais tu n’étais pas là, j’avais besoin de toi quand ma sœur est tombé dans le coma, j’ai dû accoucher toute seule parce que TU n’étais pas là. Alors ton aide, ton soutient et tout ce qui vient de toi, j’en veux pas. Je n’ai plus besoin de toi. » Répondis-je sèchement.

C’est facile de se dire après presque 1 an qu’on veut assumer ces erreurs, je n’avais pas eu ce luxe moi. J’avais dû assumer tout de suite et toute seule. Je n’étais pas du genre à pardonner facilement et encore moins face à des gens comme Kallon qui prennent tout à la légère.

« Tu manques vraiment pas de culot, c’est facile de prendre les gens, de les jeter, d’attendre un peu et bam de revenir dans leur vie comme ça. Je ne te laisserais jamais l’approcher, tu n’as aucun droit sur elle et tu n’en aura jamais. Ce n’est pas un jouet que tu peux prendre et jeter à volonté, c’est une personne comme moi. Mais vu ta façon d’agir tu ne dois pas savoir ce que ça signifie ! »

J’étais très sèche, ma colère était telle que je n’arrivais pas à me calmer. Je n’avais jamais eu l’occasion de lui dire tout ce que je pensais puisqu’il n’était jamais revenu alors aujourd’hui, c’était sa fête !